mardi 23 mars 2010

Un petit rappel historique, suite à de nombreuses demandes

« …Et que personne n’ose violer ou attaquer une église ou les maisons établies dans les 30 pas … »

Ici, à Baho, cette phrase est toujours d’actualité. Il existe en effet un projet de destruction et de restructuration du cœur de ville, en particulier de la partie gauche de l’église, de notre « cellere ».

Un petit peu d’histoire médiévale :

Qu’est-ce qu’une cellere ?

Cette couronne de celliers construits à partir du début du XIème siècle autour de l’église dans un rayon d’environ 30 mètres, les mettait dans l’espace sacré, la « sagrera », à l’abri des rapines. Dans beaucoup de nos communes, cet espace se fortifia et fut à l’origine du village groupé.
Nulle part des « celleres »
n’ont été conservées en aussi grand nombre que dans les Pyrénées-Orientales. Elles sont encore existantes dans 70 villages, ne serait-ce qu’en partie, ce qui constitue une véritable particularité du département et une richesse à sauvegarder.

Véritable lieu d’asile, la cellere est le centre névralgique et économique des villages Roussillonais, elle est le noyau autour duquel, au fil des siècle, va s’organiser non seulement l’urbanisme du village, mais aussi la vie sociale. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le nom de l’actuel local de la croix rouge s’est toujours appelé « la maison des pauvres ».

La cellere bahotencque au travers des âges :

Attestée depuis le moyen âge ( de manière continue entre le XIème et le XVème siècle), notre cellere, même si la citation de "cellere" n'est jamais donné, est restée très longtemps dans son rôle originel de cellier, zone de stockage des récoltes, véritable coffre fort du village. Au milieu du XIXème siècle, les celliers se sont transformées en maison d’habitation, mais ont gardé la même implantation, le même plan, ainsi, la zone comprise entre l’église, la mairie, la rue du Ball et la rue de jardins n’a jamais changé de visage depuis plus de 1000 ans. Son rôle de lieu d’échange, de lien social ne s’est jamais atténué. Il suffit de vivre dans le fort pour s’en rendre compte.

La question financière :

Le projet de rachat et de destruction du lieu est déjà bien avancé. En effet, un pan complet de la cellere a été déjà racheté par la mairie en vue de créer une place au cœur du fort. Ces achats n’ont d’ailleurs pas été forcément bon marché (la dernière maison ayant par exemple été payée 150000 euros).

Ce que nous proposons :

Une réhabilitation de ces celliers dans le style qu’ils avaient (facades cayroux et galets), en gardant la structure en petites façade pour respecter l’histoire de ce lieu, mais aussi transformation en locaux à destination d'actions utiles à la commune.

Ainsi, nous voulons et devons respecter la phrase citée plus haut, qui bien que d’actualité, date de 1027. Elle est de l’abbé Oliba, rédacteur de la « paix et trève de Dieu » de Toulouges, texte renforçant le droit d’asile sur les celleres de Roussillon.

Campagne de signature au porte à porte

Bonjour,
d'ici fin avril, une campagne de signature au porte à porte va être organisée...
S'il y a des volontaires, laissez moi un message...